samedi 1 septembre 2007

Ma grand mère paternelle ; Marie Morel


Marie MOREL & Pierre BADIN



Marie MOREL, ma grand mère


Ma grand mère paternelle, Marie Françoise MOREL est née à LUZY, dans la NIEVRE, le 15/09/1890.

Les origines familiales de ma grand mère

Son père Etienne Morel, était originaire d'Eydoche dans l'Isère et sa mère Marie Eusèbie Lonchamps, originaire d'Oye et Pallet, dans le Jura. Etienne et Marie Eusébie, ses parents, se rencontrèrent à Luzy, car Etienne était venu travailler comme bucheron dans les forêts du Moirvan, alors que Marie Eusébie avait été placé chez un oncle.

La vie difficile de Marie Eusébie ;

Marie Eusébie, était devenu orpheline. Alors qu'il était veuf, Jules Edouard, son père, décéda en 1877. Il rentrait d'un marché à Lons le Saunier et fut pris dans une tempête de neige, le soir venu. Il erra toute la nuit, sans retrouver son domicile et fut retrouvé le lendemain sans vie, pas très loin du village, laissant ses quatres enfants; Fortuna, Marie Eusébie, Victoria et Vital, orphelins. Dans le village d'Oye et Pallet, l'émotion fut vive et une croix élevée en sa mémoire. Cette croix existait toujours dans les années 1980.

A la mort de son père, en 1877, Marie Eusébie, née en 1869, avait 8 ans. Marie fut pris en charge par son parain et tuteur, Eusébe, son oncle, il était maréchal ferrand à la Rivière Drugeon, dans le Jura, berceau et lieu d"origine de la famille Lonchamps. En allant dans le Jura, dans les années 1980, j'ai rencontré les descendants de la famille d'Eusèbe, ils habitaient toujours dans la maison familliale, au dessus de l'atelier de la forge, qui était toujours équipée de ses vieux outils, c'était émouvant. Il me semblait qu'une porte allait s'ouvrir et que Jules Edouard et Marie, mon arrière grand mère allaient venir se joindre à nous.

Les frères et soeurs de Marie Eusébie

Concernat les autres enfants ; Je n'ai pas d'information sur Vital, mais Fortuna devint charpentier dans le village de Vaux et Chantegrue, Victoria, elle, fut institutrice à Premery. Ma mère, possédait une peinture de son protrait révèlant un visage fin et harminieux. Des quatres enfants, Victoria, eu la chance d'être pris en charge et élevé par un oncle, riche négociant en vin sur Luzy, et fit de brillantes études. Sur Victoria, je possède un certain nombre d'informations, en particulier qu'elles connu trois tourments dans sa vie, Tout d'abord, au moment de la séparation de l'eglise et de l'état, elle du choisir l'enseignement laique, très pieuse, elle vécut cela comme une renonciation envers sa foi. Puis, son fils unique, Pierre Dubois, brillant capitaine, décéda lors de la guerre de 14-18 et se fut un immense chagrin pour Victoria. Enfin, de caractère assez possessif, disait-on dans la famille, vis à vis de son fils unique, les relation avec sa belle fille furent toujours difficile et conflictuelle,


Marie Eusébie, elle, connu une vie beaucoup plus difficile.
De ses sept longues années de services militaires, Etienne MOREL, son époux, avait gardé un caractère difficile, et son métier de bucheron et de scieur de long dans les forêts du Morvan ne l'avait pas amenné à boire que de l'eau. A sa décharge, il faut noter que le métier de bucheron était très difficile et physique. A Luzy, son épouse, envoyait souvent sa fille ( ma grand mère Marie ) chercher Jules, attardé avec ses collègues dans les bistrots. Le couple ne s'entendait, donc pas très bien. Quelques années plus tard, pour une raison que j'ignore, mais peu être pour sortir Etienne de ce milieu de bucheron, le couple quitta Luzy et revint vivre à Eydoche, dans l'Isère. Etienne exerçat le metier de menuisier dans l'atelier de la maison d'Eydoche et à la fin de leur vie, Etienne et Marie vécurent plus ou moins séparé, chacun chez un enfant.Marie Eusébie décéda, à 70 ans, le 13 mai 1938 d'un cancer du sein. Etienne, né le 16 janvier 1859, décéda en 1945, à la fin de la seconde guerre mondiale agé de 86 ans ! Ils reposent, néanmoins tout les deux, cote à cote, pour l'éternité, dans le cimetière de Nivolas Vermelle.

Revenons à ma grand mère, Marie Françoise Morel, leur fille.

Assez jeune, elle rentra vivre à Eydoche chez ses tantes paternelles. De cette époque, elle nous raconta, enfants, des anectodes qui révèle assez bien son caractère ; lorsqu'elle gardait les chèvres de ses tantes, Marie adorait monter sur leur dos, les faisant courir dans les champs ! les tantes s'etonnant, pour cause, du peu de lait que faisait la traite du soir !
Marie connut mon grand père ; Pierre BADIN, en venant travailler comme aide ménagère chez ma grand mère maternelle Rosanne à Nivolas Vermelle.
Marie avait un fort caractère, très volontaire. Jeune, elle fut la prmière, au village, à porter des robes qui dévoillait les mollets et fit un scandale à l'Eglise. Elle fut également à l'innitiative de la création du premiert syndicat ouvrier dans les usines de tissage ou elle travaillait durement.

Marie mena une vie très besogneuse ; ouvrière tisseuse, avec les horaires épuisants de l'époque, elle prenait le temps de faire des heures de ménages, en dehors de l'horaire de l'usines et des obligations familliales !
Toute sa vie, elle fut très dévouée, soulageant ses voisins et gardant ses parents et beaux parents sur leurs vieux jours. Ma tante Marinette, m'expliqua que pour acceuillir tous ce petit monde, on séparait la chambre avec des rideaux pour donner un peu d'intimité aux divers occupants. La nuit, les voisins parfois venaient taper aux volets pour venir chercher ma grand mère, soulager des malades. Le matin le réveil était très matinale, mais malgré tout, elle prenait sur son sommeil, pour aller soulager les souffrances des uns et des autres.

Elle connut deux épreuves à quelques années d'écart ; la mort de son fils Pierre, fullisé par les Allemands, quelques heures avant la libération de Grenoble et la perte de son mari, mon grand père Pierre, emporté par la longue et pénible maladie de la tuberculose, maladie qui fit tant de décès dans ces années là !

Avec le mariage des enfants, Marie se retrouva seule dans la petite maison " du carre" . Maison qu'elle hérita du frère de sa belle mère, Rose PERRIN, par gratitude pour l'avoir acceuilli sur ses vieux jours.


A sa retraite, bien méritée, elle laissa la maison à son fils Gérard, pour venir habiter, dans un modeste deux pièces, près de la place du village.


Elle passa, les dernières années de sa vie, valides, à aider son fils Gérard, père d'une famille nombreuses de sept enfants. Puis, en 1970, après la mort de son fils et de mon père, Albert, elle perdit sa vivacité d'esprit et perdit assez vite la mémoire. Elle termina sa vie, elle si courageuse, en retombant dans l'enfance, coupée d'un monde qu'elle ne comprenait plus.



Mais de toutes ces années retracées rapidement de la vie de Marie, ma grand mère, je retiendrait d'elle, un caractère fort et volontaire certe, dévoué également mais jeune et enjoué d'esprit, malgré les épreuves traversées.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Bonjour Monsieur,

Je suis habitante d'Oye-et-Pallet depuis peu et je souhaite vous faire part de mon émoi à la lecture de cette "petite histoire familiale" qui m'a touchée. Il y a quelques jours, lors d'une ballade à travers près, j'ai découvert une pierre qui porte ces inscriptions: "Ici / est mort dans les neiges / Edouard Lonchamp / de Friard le 2 mars 1877 / passant priez pour lui". Il me semble qu'il s'agit là de votre arrière grand père! la croix n'est plus mais la pierre commémorative de son décès tragique est toujours là, au bord d'un petit chemin d'Oye-et-Pallet. Grâce à vous j'en sais un peu plus, et grâce à moi vous apprendrez peut-être que sa mémoire est toujours présente ici.

Si vous le souhaitez je me ferai un plaisir de vous envoyer une photo de ladite pierre ou de vous y conduire si vous le désirez.

Bien à vous,

Clémentine C.